

Karim Albert KOOK
le bluesmen "humaniste"
karimalbertkook.com

Cheb Tarik
Style Reggae Raï
chebtarik.com

les éditions MARSA représentée par
Madjid Talmats
Poète et romancier

Un café concert
www.abracadabar.fr

site dédié à la culture algérienne
www.planet-dz.com

L’Institut du Monde Arabe
www.imarabe.org

site de Radio France Maghreb
www.radiofrancemaghreb.com

association dynamique d'étudiants en médecine et jeunes médecins en Algérie
www.lesouk.org
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ENTRETIEN
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Karim Albert
Kook |
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L'Algérie sourit au blues » |
Le Matin
: Après 20 ans d'absence, vous avez renoué l'année dernière avec
votre pays d'origine, l'Algérie. Qu'y avez-vous retrouvé pour que
vous soyez retourné plusieurs fois depuis ? |
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Karim Albert Kook : Certes, en 20 ans,
beaucoup de choses ont changé. Mais, en revenant l'an passé pour
une série de concerts, j'ai pu enfin redécouvrir Alger et l'énergie
exceptionnelle qu'elle dégage et qui d'ailleurs ne m'a jamais quitté,
moi « l'émigré », un déraciné. J'ai retrouvé un pays ouvert et doté
d'une richesse culturelle immense, souvent laissée d'ailleurs en
jachère. Il y a aussi cette lumière dans le regard des femmes, le
cur battant de cette nation nouvelle dont je salue le courage et
surtout la force d'avoir fait bouger ce qui semblait figé à jamais
dans ce pays. Et c'est dans cet espoir qui brille au fond de cette
poitrine que le blues vient laisser s'échapper chez moi ses multiples
murmures. Et si aujourd'hui l'Algérie sourit au blues, c'est parce
qu'elle le connaît mieux que quiconque.
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Le Matin
: Souvenirs, souvenirs ? |
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Karim Albert Kook : Oui, comme vous pouvez
imaginer, j'ai des souvenirs plein la tête. Des youyous ou encore
la voix d'un chanteur chaâbi qui vous accompagne subrepticement
dans les ruelles de La Casbah ou de Bab El Oued. Des quartiers populaires
comme Belcourt, Champ-de-Manuvres, Hussein Dey Des goûts, des parfums
de créponé, de garantita Une route chaotique en direction d'Azzefoun
Une visite furtive dans le village d'Azazga pour revivifier ma mémoire.
Voir ces vastes étendues de terre où poussaient jadis, à perte de
vue, les oliviers et les figuiers de mes ancêtres. Des images bucoliques
qui cèdent la place à la réalité d'un pays en pleine mutation. Entre
tradition et modernité, l'Algérie continue à se chercher. Le doute
persiste. C'est peut-être mieux comme ça ? Je ne sais pas.
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Le Matin
: Avez-vous des projets en Algérie ? |
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Karim Albert Kook : Bien sûr ! J'espère
pouvoir réaliser bientôt un album en Algérie avec des musiciens
algériens et effectuer à la fin de l'enregistrement une tournée
nationale, « un tour d'Algérie ». Je prépare aussi un clip avec
le producteur scénariste Naceredine Benalia, Barbès City Limit Blues,
un titre de mon dernier album. Je suis également à la recherche
d'un distributeur.
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Le Matin
: Et cet intérêt pour votre pays concerne-t-il également l'humanitaire
? |
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Karim Albert Kook : Absolument ! Sur
une proposition de l'association Maghreb culture (www.ibled.com
), nous organisons à Paris un concert le 17 juin prochain à l'Abracadabar
au profit de la bibliothèque de la commune de Birtouta.
Le but de la soirée est d'aider la bibliothèque à s'approvisionner
en livres. Par ailleurs, suite aux différentes tragédies qui ont
secoué dernièrement l'Algérie où de nombreuses personnes ont été
atteintes par divers traumatismes, nous travaillons également sur
un projet de développement d'une image positive des personnes en
situation de handicap. Aussi prévoyons-nous dans ce cadre précis
une scène itinérante qui voyagera à travers tout le pays. Une rencontre
entre artistes valides et invalides. Le but est de lever le voile
sur le handicap, histoire de faire évoluer le mektoub. En d'autres
termes, proposer une vision de l'être humain réconcilié dans sa
chair grâce à la contribution de l'art. La musique comme moyen d'expression
universel a d'abord pour but de faire tomber les barrières que nous
nous sommes dressé les uns envers les autres.
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Propos
recueillis par Mohamed Chérif Lachichi
4-Avril-2004 |
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