Mohammed
Tarik Belgot dit "Cheb Tarik" est arrive à Paris
en 1989 pour poursuivre des études en informatique qu’il a
stoppé au bout de six mois par amour pour la musique.
Peu de temps après sa rencontre avec Maghni – un des plus
grands arrangeur et compositeur de Raï au monde – le décide
à réaliser un album intitulé "La jalousie" qui se vendra en
France et en Europe.
On entend réellement parler de Tarik en 1994, à la
mort de Cheb Hasni, le roi du Raï sentimental, lâchement
assassiné à Oran, berceau du Raï. A cette occasion, Cheb
Tarik décide de rendre hommage à ce grand chanteur en
reprenant quelques-unes unes de ses chansons et intitule l’album
"Hommage à Hasni" . Cet album se vendra en Algérie à plus
d’une centaine de milliers d’exemplaires. Grâce à ce succès
, Tarik réalisera deux autres albums de Raï traditionnel qui
ont d’ailleurs connu un franc succès.
La rencontre avec un grand musicien qui accompagnait Khaled,
Zahouania … et Senghoumi lui insuffle le désir de bousculer
le Raï jusqu’ici traditionnel en le modernisant. Ce sera sans
nul doute l’innovateur du Rai moderne.
Dès lors, il intègre au Raï des musiques avec lesquels il
a été bercé pendant son adolescence telles que la Funk, le
Reggae ou le Roots.
En 1997, grâce à la rencontre avec C.C.Raïder – ex leader
de "Made in Paris" - groupe qui a vendu plus de
70 milles albums et 200 milles singles avec le titre "Paris
à le blues" - il décide pour la première fois d’allier le
Rap au Raï.
Le ton est donné : Tarik réalise la reprise de "Reggae Night"
qui devient "Reggae Raï". En attendant l’autorisation de la
Toya Jackson et d’Amir Bayan, le single sort dans le ghetto
et fait énormément d’écho dans le milieu du Rap et du Raï.
Plusieurs majors telles que SONY, VIRGIN et UNIVERSAL RECORDS
s’intéressent au titre. Finalement, Tarik signe avec UNIVERSAL.
Le
21 juin 1998, une rencontre est organisée à l’occasion de
la fête de la musique et Jimmy Cliff tombe amoureux de la
nouvelle version : "it’s good remake !".
Le titre prend un nouvel élan et au bout de quatre mois d’exploitation
dépasse les 80.000 ventes, est classé au TOP 50 pendant plusieurs
semaines et apparaît dans plusieurs compilations.
Le 31 décembre 1998, Tarik est invité à l’une des prestigieuses
émissions de divertissement sur TF1, celle d’Arthur, nommée
"La fureur" où se succèdent sur la scène Phill Collins, Lenny
Kravitz, Lara Fabian, Boney M, Zucchero, Notre Dame de Paris,
Indeep, Sheila, Véronique Sanson, les Gipsy King, Ophélie
Winter, Oliver Cheatham, Manau … . La vente du single dépasse
alors les 270.000 exemplaires en France .
S’en suit la réalisation d’un album avec les plus grands musiciens
Raï, ceux qui ont côtoyé le king Khaled entre autres. Ainsi
et pour la première fois dans la musique arabe, Tarik insère
de nouveaux sons tels que la "Talk box" et des samples dont
il est précurseur dans le Raï : un album riche en couleurs
et en influences : METISSTYLE.
En 2001, Cheb Tarik est sollicité par Martin MEISSONNIER à
participer sur la compilation "Big Men< <" ( Raï, Meets,
Reggae) et à travailler avec deux géants jamaïcains de la
production du Reggae, le duo Sly Dunbar et Robbie Shakespeare
. Tarik enregistre un duo avec Chevelle Franklyn "Love I can
feel" et un autre duo avec Sugar Minott "Big Men" sorti chez
Virgin
De cet album remarquable par la diversité des genres musicaux,
un titre en particulier est un véritable succès dans le Maghreb,
"J’ai pas besoin" fait de Cheb Tarik un artiste connu et reconnu
dans le Raï. Les ventes le prouvent sans conteste, elles dépassent
les 6 millions d’exemplaires. Ce titre est d’ailleurs repris
par une quarantaine de chanteurs qui intègrent dans leur tour
de chant "J’ai pas besoin".
Cheb
Tarik innove dans le renouveau du genre Raï, Metisstyle en
est la preuve. Outre "J’ai pas besoin", plusieurs titres font
le bonheur des compilations de Raï Françaises et mondiales.
"L’histoire", "Akli Fiha", "Sidi Rabi" sans oublier l’incontournable
"Reggae Raï" figurent au top du palmarès des compilations
en tout genre. Ces ventes représentent d’ailleurs plus 270.000
exemplaires.
Là où certains artistes figurent pour un titre sur les compilations
Raï, Cheb Tarik y figure avec deux titres notamment dans les
compilations "Opération Raï" (disque d’or avec 160000 exemplaires
de vendus) , "Raï Dance", "Maxim’s" ( du célèbre restaurant
Maxim’s), "Universal Hits", "Génération Beur", "Club Raï"
, "Oriental Café", "Arabic Groove", "Oriental Garden", "Suprême
Raï", "L’officiel du Raï", "Fête Raï", "Raï Dance 1", "Suprême
Orient 2", "Raï Dance 2", "Big Men" , "Bon baiser de Corty",
"Stop à l’affront", "Best off Aladin volume 1" et la dernière
en date "Raï" où figurera trois titres "Reggae Raï , La pitié,
L’histoire" qui sortira en juillet 2003 au Liban chez Music
Master International.
A ce jour, compilations, singles, albums, CD et cassettes
compris , les ventes de Cheb Tarik représentent plus de 7
millions d’exemplaires dans le monde.
Cheb Tarik est un artiste complet et n’hésite pas à s’engager
pour des causes défendables, d’où sa présence remarquée avec
son titre "L’esclavage" sur l’album "Stop à l’affront" (contre
le racisme) au côté de Dieudonné, Tonton David, Saïan Supa
Crew, Bouga….. dans les bacs depuis avril 2003.
Si l’actualité de Cheb Tarik est riche, le plus innovateur
des Raïmans n’oublie pas son public pour autant à qui il réserve
un nouvel album à la hauteur de son talent.
A découvrir très très prochainement…… en attendant Metisstyle
est toujours dans les bacs.
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